Edmond Edouard Gonssolin
Edmond Edouard Gonssolin (Grenoble 1818 – Annaba 1887), est un illustre architecte, considéré comme le père de l’architecture de Bône et son tracé moderne pendant l’occupation française.
Ancien élève de l’Ecole Centrale, ingénieur divisionnaire des ponts et chaussées, puis inspecteur des finances, Edmond Edouard Gonssolin arrive à Bône en 1849 pour diriger la construction des villages de Mondovi (Dréan) et Barral (Chihani).
En 1852, il devient officiellement l’architecte de la ville de Bône, par voie de concours. Il assure le suivi de ses plus importants chantiers, notamment celui de l’Hôtel de Ville.
Il conçoit ensuite plusieurs bâtiments importants, de styles très variés, parfois avec des influences mauresque : le Collège de filles ou la Direction des Douanes entre autres.
Il a également occupé le poste de secrétaire archiviste au sein de la Chambre de Commerce de Bône et est nommé Chevalier de la légion d’honneur en 1881.
Voici quelques-uns des bâtiments conçus par Edmond Edouard Gonssolin à Annaba, offrant ainsi à l’architecture de cette dernière un style hors du commun :
Edmond Edouard Gonssolin est également l’artiste des armoiries de Bône, composées des symboles forts de la ville :
– La couronne qui symbolise Hippone la royale :
– Un lion, qui symbolise le rocher du lion ;
– Rameau de jujube, un fruit très répandu à Annaba (« Bled el Anneb ») ;
– La mer et la galère qui rappellent la vocation maritime de la ville et ses batailles navales.
L’architecte Gonssolin a véritablement marqué l’architecture de la ville d’Annaba. Son fils, architecte lui aussi, reprit d’ailleurs le flambeau.
A noter que le père d’Edmond Edouard Gonssolin (Gonssolin Père), architecte communal lui-aussi, inspira Lacombe, Bourgoin, et Prosper Dubourg, trois des maires de la ville.
Ces derniers ont, sur ses conseils, fait construire l’Eglise, le Théâtre, le Cours, les Marchés aux légumes et aux poissons, le Fondouk de la rue Bugeaud, et l’Hôtel de Ville. Les trois étaient inspirés et guidés par le même architecte communal,
M. Gonssolin Père, qui fut pendant près de quarante ans, le véritable organisateur de l’élégance et de l’ordre dans la Cité.
Autres ouvrages des Gonssolins à Annaba :
référence :
L’Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire n°159 d’actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc
Journal officiel de la République française de 1881-1903 la base de données de la légion d’honneur Léonore http://www.culture.gouv.fr/documentation/leonore/leonore.htm
BÔNE son Histoire, ses Histoires – Louis ARNAUD
Merci de nous avoir fourni ces précieuses informations sur notre ville