Le pont romain d’Hippone
Situé entre les ruines d’Hippone et le mausolée de Sidi Brahim, le pont d’Hippone traversait l’oued Boudjemaa avant que celui-ci ne soit dévié.
Construit en pierre, pavés de large dalles, il est d’époque romaine et fit très souvent l’objet de réparations. Durant son existence, il fut restauré par les Turcs, puis par les Français.
C’est un pont en dos d’âne, mesurant 98 m. de long sur 6,80 m. de largeur, avec deux parapets (murs) de chaque côté, faisant 60 cm à hauteur d’appui. Il compte onze arches de largeur et hauteur différentes. Celle du milieu, la plus grande, est à 3,60 m de hauteur de clé de voûte.
Une petite anecdote : observez le tableau ci-dessous. L’artiste Alexandre Genet lui dessine seulement dix arches, au lieu des onze initiales.
Dans les débuts de l’occupation française, en tout cas avant 1885, le pont fut élargi d’un mètre de chaque coté par deux balcons en fonte qui l’ont rendu plus facilement praticable par les véhicules et piétons.
A l’époque, il assurait le passage de tous les modes de transports vers Mondovi et la région de La Calle et Guelma.
Aujourd’hui, le pont romain d’Hippone a disparu, laissant place au rond-point de Sidi Brahim. On ignore l’année et les circonstances de sa disparition.
D’autres villes ont su conserver leur pont romain en dos d’âne, à l’image de la ville allemande de Ratisbonne (ci-dessous).
Par Riad Slimani
Références :
– Précis historique et archéologique sur Hippone et ses environs, d’E. Carette
– Lettre sur Hippone, de M.A Papier