La Seybouse, plus grande rivière d’Algérie
Annaba constitue l’embouchure de la plus grande rivière d’Algérie : la Seybouse. Son bassin est le plus étendu d’Algérie avec ses 6 471 kilomètres² et les terres qui la bordent sont des plus fertiles.
Autrefois navigable, la Seybouse s’étend de la ville de Guelma à celle d’Annaba, sur une longueur de 225 kilomètres environ, pour se jeter dans la Méditerranée.
Dans l’un des tomes de la Géographie militaire de Gustave Léon Niox, elle est décrite comme suit:
« Par son étendue, comme par la fertilité de ses terres, le bassin inférieur de la Seybouse est un des plus intéressants de l’Algérie. Nous avons dit que cette rivière était une véritable exception en Algérie, qu’elle avait de l’eau en toutes saisons et portait même bateau à quelque distance de son embouchure.
La Seybouse est formée près de Medjez el-Akmar, à 15 kil. en amont de Guelma, par la réunion de l’oued Cherf et de l’oued Zenati.
Medjez el-Akmar est sur l’emplacement de l’ancien camp où se réunirent, en 1837, les troupes qui allaient attaquer Constantine.
L’oued Cherf rassemble les eaux de la région d’Aïn Beida et une partie de celles des montagnes où se trouvent également les sources de la Medjerda et de ses affluents.
L’oued Zenati vient de l’ouest ; ses sources sont opposées à celles de l’oued el-Barda, tributaire du Roummel, et sa vallée est suivie par le chemin de fer de Guelma à Constantine. Il passe au village du même nom et au bordj Sabbat, où il reçoit (r. g.) l’oued el-Meridj qui descend du plateau de Constantine ».
Références :
Géographie militaire, de Gustave Léon Niox, 1890